vendredi 14 avril 2017
visite de Valence, avant d'aller au Jardin des Oiseaux à Upie.
(sources wikipédia)
La conquête des Gaules par Jules César fit du couloir rhodanien un axe de communication nord-sud essentiel, reliant les nouvelles possessions romaines à la mer Méditerranée. De nombreuses colonies y furent fondées, dont Valentia, nom latin signifiant La Vaillante, La Vigoureuse, dans le territoire des Segovellaunes. La cité de Valentia fut établie sur une terrasse de la rive gauche du Rhône, à cinq kilomètres au sud du confluent de l’Isère et à une quinzaine de kilomètres de celui de la Drôme.
La Cathédrale Saint Appolinaire
La cathédrale Saint-Apollinaire est une cathédrale de style roman, qui fut érigée sur la place des Ormeaux au XIe siècle. C'est l'évêque Gontard (1063-1099) qui impulsa la construction de cet édifice qui est aujourd'hui le plus ancien de la ville. Détruite lors des guerres de religion, la cathédrale est reconstruite au XVIIe siècle et son clocher, qui menaçait de s'effondrer après avoir été foudroyé, est remplacé au XIXe siècle. Plusieurs blocs de pierre de la cathédrale Saint-Apollinaire sont des remplois de constructions gallo-romaines de la cité de Valentia.
Le clocher est détruit par la foudre en 1836. Dans son journal de voyage en 1838, Stendhal mentionne la démolition en cours. Il est reconstruit dans le style roman, et on lui donne une plus grande hauteur. Il est de plan carré et est maintenu par des contreforts perpendiculaires aux angles. À la base, il s'ouvre sur trois côtés par de grandes arcades en plein cintre sur le portail d'entrée. Au-dessus, un étage percé de petites baies est surmonté d'un étage très haut, aveugle, orné de lésènes qui divisent chaque côté en trois et sont jointes par trois petites arcatures. L'étage final, coiffé d'un toit de tuiles à quatre pentes de faible inclinaisont, est percé sur chaque face de trois baies à arcs imbriqués de pierres de deux couleurs, comme les baies des collatéraux.
On sait qu'un orgue existait déjà à Saint-Apollinaire en 1392. En 1751 Mgr Alexandre Milon de Mesme, évêque de Valence, commande un orgue doté de 45 jeux. Ainsi, de 1751 à 1753 le facteur suisse Samson Scherrer (et non son fils Ludwig, dit Louis Scherrer, venu seulement à Valence pour signer le contrat), construit un nouvel orgue, qui se trouve en très mauvais état à la Révolution. Il est restauré par François et Joseph Collinet en 1813 puis 1835, ensuite démonté pendant des travaux de réfection de la cathédrale. En 1898, les ateliers de Cavaillé-Coll, sous la direction de Charles Mutin, installent un nouvel instrument dans le buffet de Scherrer. L'orgue est enfin restauré en 1985 par Yves Kœnig, puis reçoit par le même facteur une rénovation, inaugurée en mai 2014.
la Maison des Têtes
La Maison des Têtes, construite entre 1528 et 1532 par Antoine de Dorne, Consul de Valence, professeur royal à l'université, dont la façade Renaissance comporte plusieurs têtes sculptées représentant les vents, la fortune, le temps ou encore la théologie. Cette maison, marquant le passage du style gothique au style renaissance, doit son nom aux nombreuses têtes qui ornent sa façade. Son corridor est orné de bustes d'empereurs romains.
Le Pendentif
Le Pendentif de Valence, bâtiment d'inspiration Renaissance, qui est probablement le monument funéraire de Nicolas Mistral, chanoine de la cathédrale Saint-Apollinaire, semble construit en 1548, d'après une pierre gravée portant une inscription allant dans ce sens. Ce monument fut transformé, après la Révolution, en débit de boissons. Il a été racheté par la ville de Valence vers 1830 et fait partie des premiers monuments inscrits à l'inventaire national des monuments historiques, après une visite de Prosper Mérimée dans la Drôme.
le kiosque Peynet
Le kiosque à musique, construit en 1860 par l'architecte Eugène Poitoux sur l'esplanade du Champ de Mars, servit de modèle au dessinateur Raymond Peynet pour immortaliser ses amoureux, et qui porte depuis le nom de kiosque Peynet. Il est classé monument historique depuis 1982.
le Parc Jouvet
Le parc Jouvet, jardin public de 7 hectares créé en 1905 et inauguré par le président Émile Loubet, porte le nom de Théodore Jouvet (1837-1905), donateur du terrain. Véritable poumon vert du centre-ville, le parc Jouvet comporte environ 800 arbres d'essences diverses et est doté d'une animalerie, d'un petit train touristique, d'un plan d'eau artificiel avec des poissons, d'une aire de jeux pour enfants et d'une roseraie.
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