une rapide visite de Cambrai, à l'occasion d'un déjeuner familial, le vendredi 18 septembre 2015.
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source : wikipédia
Cambrai est bâtie sur la rive droite de l'Escaut. Le fleuve, de débit encore très modeste à Cambrai, a joué un rôle capital dans l'histoire de la ville en assurant de multiples fonctions, notamment en permettant, dès l'Antiquité, le transport d'hommes et de marchandises. Cependant, il n'était pas aménagé et traversait de nombreux marais. Ce n'est qu'avec la découverte de charbon à Anzin en 1734 que l'Escaut fut élargi et déclaré navigable en 1780 de Cambrai à la mer du Nord. L'Escaut est aujourd'hui le « canal de l'Escaut » en aval de Cambrai.
En outre, le fleuve servit dans un premier temps de frontière entre les évêchés de Tournai sur sa rive gauche et de Cambrai sur sa rive droite, dès le VIe siècle. Lors du partage de l'Empire de Charlemagne en 843, cette frontière fut conservée pour délimiter les royaumes de Lothaire Ier et de Charles le Chauve, faisant de Cambrai une ville du Saint-Empire romain germanique jusqu'en 1677.
Occupée et partiellement détruite par l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, Cambrai voit se dérouler à ses portes en 1917 la bataille où les chars sont pour la première fois utilisés massivement. La Seconde Guerre mondiale est suivie de reconstructions et d'un rapide développement économique et démographique, brutalement inversé par le premier choc pétrolier de 1973.
le beffroi
L'existence d'un beffroi, symbole des libertés communales, est attestée dès le XIe siècle puisque l'évêque de Cambrai Manassès le fit détruire en 1095. Il était rétabli en 1207 mais sa démolition fut bientôt ordonnée par l'Empereur Henri. Il connut constructions et démolitions successives qui sont à rattacher à l'histoire mouvementée des révoltes communales cambrésiennes.
C'est en 1395 que Cambrai obtint définitivement de l'empereur Venceslas l'autorisation de posséder un beffroi, fonction qu'occupe le clocher de l'église Saint-Martin à partir du XVIe siècle (1550): si cette église fut détruite à la révolution, le beffroi fut heureusement épargné. Il est érigé en style gothique entre 1447 et 1474, et s'élançait alors à près de 57 mètres de hauteur. Endommagée en 1528 par la foudre, puis lors du siège de 1595, sa partie supérieure fut démolie en 1698. Sa reconstruction fut achevée en 1736 et mit le clocher dans les proportions où il se trouve de nos jours. La flèche torse fut, entre 1732 et 1736, remplacée par un dôme surmonté d'un lanternon qui donnèrent au beffroi sa silhouette à près de 62 mètres. Quatre sculptures réalisées en 1922 par Marcel Gaumont ornent les angles. Elles évoquent quatre figures de l'histoire de la ville : un guerrier franc ; un soldat de la milice communale ; Louise de Savoie, mère de François Ier, qui signa à Cambrai en 1529 la Paix des Dames ; le marquis de Cezon, premier gouverneur royal après l'annexion de Cambrai à la France en 1667.
cathédrale Notre-Dame de Grâce
L'église Notre-Dame de Grâce, achevée en 1703 dans le style classique de l'époque, est devenue la cathédrale, en remplacement après la Révolution de 1789 de l'admirable cathédrale gothique du XIIe siècle dont il ne reste aucune trace sur l'actuelle place Fénelon.
chapelle du collège des jésuites
La chapelle du Grand Séminaire appelée plus couramment chapelle du « collège des Jésuites », achevée en 1692, est un exemple unique de l'art baroque en France au nord de Paris. Elle servit de prison au tribunal révolutionnaire voisin en 1794.
Hôtel de viille
L'hôtel de ville, entièrement restauré en 1932, s'ouvre sur la Grand'Place par une majestueuse façade de style grec, surmontée d'un campanile où deux sonneurs de bronze, géants et de type maure, frappent les heures sur une grosse cloche au-dessus de la grande horloge : ce sont Martin et Martine, les protecteurs de la cité.
la maison espagnole
La "maison Espagnole", siège de l'Office de tourisme, dernière maison à pans de bois et à pignon sur rue, de style régional, date de 1595.
la Porte de Paris
La porte de Paris est un vestige des fortifications, construite au XIVe siècle pendant la guerre de Cent Ans dans un but avant tout défensif.