jeudi 24 mai 2018
visite de Bologne
à l'occasion des 100 km de Florence-Faenza
Bologne est le chef-lieu de la région d'Émilie-Romagne (plaine du Pô) et de la province de même nom et l'une des principales villes d'Italie. Bologne compte environ 390 000 habitants et son aire urbaine regroupe 1 005 000 habitants.
Elle est considérée comme le siège de la plus ancienne université du monde occidental puisqu'elle a été fondée en 1088. Plus de 900 ans après sa fondation, l'université est encore aujourd'hui le cœur de la ville puisque ses 100 000 étudiants constituent un quart de sa population.
Ce rayonnement culturel et son université lui ont valu le surnom de la Dotta (la savante). La ville possède également d'autres surnoms comme la Rossa (la rouge), en référence à ses tuiles en terre cuite et aussi pour son âme politique de gauche communiste, et la Grassa (la grasse) pour son excellente cuisine.
Bologne possède deux structures exceptionnelles qu'on ne trouve nulle part ailleurs:
- Les tours, qui au XIIe Siècle faisaient de Bologne la "Manhattan" du moyen âge.
- La méridienne astronomique de Cassini
Les deux tours jumelles (Due Torri)
Les deux tours jumelles (Due Torri), symbole de la ville de Bologne font partie d'un ensemble de tours médiévales, de structures architecturales militaires ou nobiliaires. Elles sont l'un des traits les plus caractéristiques de la ville.
Un grand nombre de tours (de 80 à 100) sont érigées à Bologne aux XIIe et XIIIe siècles.
Les raisons de ces constructions ne sont pas très claires ; on suppose que les familles les plus riches de la ville, lors de la période de la querelle des Investitures, les utilisent comme instruments de défense autant que comme symboles de pouvoir.
(source wikipédia)
Un grand nombre de tours sont abattues au cours du XIIIe siècle ; d'autres finissent par s'effondrer. Elles connaissent différents usages au cours des siècles suivants : prisons, beffrois, magasins, habitations. Les dernières démolitions ont lieu au XXe siècle, en même temps que la muraille du XIIIe siècle, lors d'un plan de restructuration urbain ambitieux.
Il en reste quand même 21.

La tour Asinelli, et derrière, la tour Garisenda
La tour Asinelli est la plus haute tour de Bologne, culminant à 97,2 m.La tour a été érigée entre 1109 et 1119. Elle possède un déport de 2,2 m, soit une inclinaison de 1,3°. Elle comporte un escalier interne en bois de 498 marches, achevé en 1684. L'inclinaison est plus visible sur la photo suivante.

La tour Garisenda
La tour Garisenda est haute de 48 m. Elle est également fortement penchée et présente un déport de 3,2 m, soit une inclinaison de 3,8° (à titre de comparaison, l'inclinaison de la tour de Pise atteignait 5,6° en 1993, et en 2008 : 3,99 m de déport, soit 4,19° après travaux). À l'origine, la tour Garisenda mesure environ 60 m : elle est tronquée au XIVe siècle à la suite d'un affaissement du terrain qui menace de la faire s'écrouler.

à l'arrière l'église Santi Bartolomeo e Gaetano ci dessous :

Chiesa dei Santi Bartolomeo e Gaetano
La basilique Santi Bartolomeo e Gaetano est une basilique mineure de style Renaissance 1516/1694
basilique Saint Petrone
Autre monument particulièrement remarquable de Bologne, c'est la basilique Saint Petrone (Basilica di San Petronio ). C'est une basilique d'architecture gothique.
C'est la plus grande église gothique de brique du monde et la cinquième plus grande église du monde.
La construction commence en 1390 et est resté inachevée. (la façade aurait du être recouverte entièrement de marbre blanc, et elle devait être agrandie pour être plus grande que Saint Pierre de Rome), .

mais le plus extraordinaire, c'est l'utilisation de sa très grande dimension pour la doter d'un gnomon. Un gnomon est un instrument astronomique qui visualise par son ombre les déplacements du Soleil sur la voûte céleste (type cadran solaire). Ici, à l'inverse, c'est un petit trou dans la voûte par lequel le Soleil, en pénétrant dans la pénombre de l’église , projette sur le sol une tache lumineuse qui permet de définir la position de l’astre et les variations de son mouvement beaucoup mieux que l’ombre produite sur le sol par les grands gnomons utilisés depuis l’Antiquité.
C'est Egnazio Danti, en 1576, qui construisit la première méridienne à l’intérieur de San Petronio, avec laquelle il vérifia le moment de l’équinoxe de printemps et les solstices, afin de préparer le nouveau calendrier, dit grégorien, qui sera promulgué en 1582 et qui est toujours en vigueur aujourd’hui.
mais cela servit surtout à confirmer l'héliocentrisme, déjà démontrer par Copernic, et encore fortement rejeté à cette époque.
en 1655, des travaux risquent de faire disparaître le gnomon. C'est Cassini qui est chargé de construire une nouvelle méridienne. L’œilleton est placé un tiers plus haut et 2,5 plus long que celui de Danti. La première dalle de la ligne méridienne fut posée le jour du solstice d’été 1655. La longueur au sol parcourue par l’image du Soleil dans l’intervalle des deux solstices se révéla, comme prévue par Cassini, égale à la six-cent millième partie de la circonférence terrestre (66,8 mètres).

Plaque en marbre en tête de méridienne (au pont vernal)
" LINEA MERIDIANA
CONSTRVCTA ANNO MDCLVI
AMPLIORI FORMA RENOVATA ANNO MDCCLXXVI "
Ligne méridienne construite en 1656,
agrandie et rénovée en 1776
pour en savoir plus :
http://stelle.bo.astro.it/archivio/2005-anno-cassiniano/meridienne.htm
et, autre résultat de recherche : la diminution de l'inclinaison de la Terre.
Eustachio Manfredi, en 1736, analysa quatre-vingts années d’observations effectuées sur la méridienne et mit ainsi en évidence la diminution, de moins d’une seconde par an, de l’inclinaison de l’écliptique, le cercle que semble parcourir le Soleil dans le ciel au cours d’une année et qui correspond en réalité au plan de l’orbite terrestre.
Cette diminution de l’obliquité consiste en un redressement de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’orbite terrestre : les astronomes qui observèrent avec la grande méridienne de San Petronio eurent ainsi l’honneur d’avoir été les premiers à révéler et mesurer un processus qui, s’il se perpétuait, abolirait les saisons en moins de 2000 siècles.
la terre resterait droite sur son axe, donc plus de saisons. soit ... toute l'année la même saison !
le gnomon de Cassini en haut à gauche ... et la nef centrale
l'intérieur de la basilique

maître-autel et son baldaquin

Le crucifix monumental en bois avec des têtes d'angelots peints dans la tête de la croix au-dessus de l'autel est d'un artiste inconnu du XVe siècle. (restauré en 1986 par A. Parlatore).

l'une des 22 chapelles

la porte Galliera
Porta Galliera (ruines)
le cardinal Bertrando del Poggetto érigea en 1330 la forteresse Porta Galliera destinée à accueillir le pape Jean XXII , mais détruite en 1334 par la population bolognaise en rébellion contre l'État papal. Quatre fois, la forteresse fut reconstruite par les autorités ecclésiastiques au cours des siècles et détruite par les citoyens autant de fois. Aujourd'hui, seules des ruines sont apparues à la suite de fouilles
reconstruite entre 1660 le 1663. restaurée entre 2007 et 2009, la Porte Galliera a retrouvé son ancienne splendeur.
La Basilique San Francesco
La basilique San Francesco est une basilique mineure franciscaine du XIIIe siècle.
façade : façade romane du XIIIe siècle , elle emprunte des formes du style gothique français (dans un ensemble qualifié de romano-padouan)
Chiesa del Santo Salvatore
L'église du Très-Saint-Sauveur (Chiesa di Santissimo Salvatore) est une des grandes églises historiques de Bologne. église baroque
Basilique de San Martino Maggiore
Elle fut fondée en 1227 et accordée aux moines carmélites en 1293 . Reconstruite plusieurs fois du treizième au seizième siècle, la façade a été reconstruite en 1879
La Basilique San Giacomo Maggiore
La partie la plus ancienne de l'édifice est la façade à pignons de style roman tardif. À la fin du XIIIe siècle, les Lombards ajoutent les ornements des fenêtres ogivales de style vénitien en pierre d'Istrie.
Eglise du Sacré Coeur de Jesus
autres édifices

la fontaine de Neptune
passages en arcades


