vendredi 11 mars 2011
espace Soutine à Lèves (28)
théâtre de marionnettes (au vrai des pantins en bois de tradition liégoise)...
"Ubu à l'Elysée" de Claude Semal, librement inspiré d'Ubu Roi d'Alfred Jarry.
pièce satirique belge, dénonçant les méthodes et le comportement d'un certain Président ...(c'est bien sûr une oeuvre de fiction pure !!!)
liste des marionnettes : Nicolas Ubu, Mère Ubu (sa première femme), Mère Ububis (Marla Caroni), Brise-Couille Portefeux, Guano, Sainte Golène, le docteur Kouchparter, les Mange-morts du Ministère de l’ADN et des Charters, le Fion (Premier ministre), et les homards du Caca 40…
les noms même, des marionnettes donnent le niveau de la satire ... hilarant !!!
un bémol cependant sur la mise en scène, ou plutôt sur la diction du texte, le débit est un peu trop rapide pour un texte en vers; il aurait été plus intéressant de le jouer comme du Molière pour appuyer les rimes. mais restent le charme des pantins Saint Gillois , l'accent bruxellois et les décors magnifiquement dessinés (gravures sur bois)...
photo de la brochure de l'espace Soutine
un excellent spectacle qui a été joué au festival d'Avignon (off) en 2009.
(pièce en cinq actes pour nain, marionnettes et vers de mirliton)
Texte, création, jeu :Claude Semal
Marionnettes, création, jeu :Ivan Fox
Mise en scène, création :Laurence Warin
Collaboration à la scénographie et gravure sur bois des décors : Roby Comblain
Costumes et accessoires : Fabienne Damien
Musique originale et décor sonore : Frank Wuyts
Voix du conteur : Jean-Paul Dermont
Construction du décor : Claude Blin
Administration et diffusion : Olivier Blin et Pauline Duthoit pour la Charge du Rhinocéros
un petit extrait (sans autorisation!):
Kouchparter, ministre des Bonnes Affaires Internationales:
"Je suis né socialiste, je mourrai socialiste !"
Père Ubu:
"Tu peux naître et mourir si tu veux, communiste,
du moment qu'entre les deux, je te nomme ministre!"
Kouchparter:
"J'ai mes propres idées...Kosovo! Tien An Men!"
Père Ubu:
"Tu peux garder tes idées, du moment que tu sers les miennes"
au delà du sujet traité ici, c'est une belle satire sur les dérives de la démocratie...
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