mars 1970 Val d'Isère
En mars 1970 (peut-être en avril?), nous devions, un ami et moi, nous rendre pour 15 jours à l'UCPA de Val d'Isère.
Après l'avalanche catastrophique du 10 février qui avait fait 39 morts et 37 blessés, on nous a proposé de passer seulement une semaine à cet endroit dans le petit et ancien chalet non touché par l'avalanche puis une semaine en VVF .
voici le bâtiment accidenté où l'on voit bien la cage d'escalier défoncée ... mais les baies vitrées du réfectoire au rez de chaussée également éclatées ne sont pas visibles, ici, en raison de la hauteur de neige encore présente en mars;
le bâtiment UCPA.

À Val-d'Isère en Savoie, le 10 février 1970 vers 8 h du matin, à la suite de très grosses chutes de neige tombées les jours précédents, une énorme avalanche touche très brutalement le centre UCPA, relativement peu éloigné de l'église du vieux village.
L'avalanche se détache vers 2 960 mètres d'altitude depuis la pointe du Front (45° 27′ 43″ N, 6° 59′ 34″ E), située au nord-nord-est de Val d'Isère centre. Elle dévale en poudreuse jusqu'au fond de la vallée, vers 1 840 m, y franchit l'Isère puis la route du col de l'Iseran pour finir sa course en face sur le foyer UCPA. Le Conseil d'État reconnait sa violence exceptionnelle.
Conséquences
39 jeunes décèdent ensevelis, principalement dans la salle à manger dont les vitres ont facilement explosé sous l'impact. 37 autres personnes sont blessées. C'était la plus grosse catastrophe due aux avalanches en France depuis plus de 200 ans. Le centre de plein air abritait à cette époque de l'année 194 vacanciers.
Ce fut un réel choc national, à l'époque du plein développement touristique des domaines skiables. La catastrophe du plateau d'Assy survenue quelques semaines plus tard (71 morts) renforça encore la nécessité de la prise en compte des risques naturels en France.
À la suite de ces évènements, l'ANENA (l'Association nationale de recherche pour l'étude de la neige et des avalanches) est créée.
Un procès au tribunal administratif, poursuivi en appel jusqu'au Conseil d'État, décision du 14 mars 1986, condamna conjointement l'État et la commune.
La première carte française de localisation des phénomènes d'avalanche, CLPA12, a été réalisée dès 1971 en Haute-Tarentaise, à Val d'Isère. Le premier zonage risque naturel montagne en France a été établi aussi à Val d'Isère dès 1975 : il était spécifique "avalanche". Depuis, un plan de prévention des risques naturels et un plan communal de sauvegarde ont été établis et sont mis à jour.
Le centre UCPA a été reconstruit avec des mesures de protection paravalanches (disposition, murs renforcés, petites ouvertures, volets solides, etc.). De nombreuses autres protections ont été réalisées : plus de 2 km de pare-avalanches métalliques ont été installés dans la zone de départ, un mur de béton armé couvert de pierre et faisant office de pare-avalanche a été construit en bordure de route à la place de la baie vitrée de la salle à manger.
(source wikipédia)