mercredi 23 mai 2018
visite de Ravenne à l'occasion du 100 km de Florence - Faenza
Ravenne est une ville italienne en Émilie-Romagne.
Elle est considérée comme la capitale mondiale de la mosaïque.
La ville est mondialement réputée pour ses monuments de style byzantin qui possèdent un ensemble incomparable de mosaïques du haut Moyen Âge.
Ravenne fut fondée par une colonie de Thessaliens, passa ensuite aux Étrusques, aux Sabins et aux Gaulois sénonais dits Sénons de Cisalpine. Elle tomba entre les mains des Romains en l'an 234 av. J.-C., et devint municipe.
En 402, pendant le règne d'Honorius, elle fut, du fait de sa position stratégique plus favorable, élevée au rang de capitale de l'Empire romain d'Occident.Elle fut pendant 2 siècles de 552 à 752, capitale de l'Italie byzantine. ( L'exarchat de Ravenne )
Ceci explique le nombre impressionnant de mosaïques dans les monuments de cette époque, particulièrement bien conservés, jusqu'à nos jours.
La cathédrale métropolitaine
La cathédrale métropolitaine de la Résurrection de Notre - Seigneur Jésus - Christ
Le bâtiment actuel est le résultat d'une intervention radicale au XVIIIe siècle, composé de la démolition de la cathédrale, la basilique paléochrétienne Ursiana, et la construction d'une nouvelle basilique dans le style baroque (1734-1745).
cette démolition a fait disparaître une très riche décoration en mosaïque!
vue de la façade, Piazza Duomo, le clocher paléochrétien apparaît à gauche, reste de la basilique Ursania
de l'arrière, vue extérieure avec le baptistère (à droite) et le clocher paléochrétien (au centre), la cathédrale baroque et le dôme néoclassique (à gauche).
l'ensemble vue sur Google map.
Place Duomo en haut à gauche, le clocher paléochrétien tout proche de la cathédrale n'est pas nommé, tout en haut au centre; et sur sa gauche : le baptistère.
en bas au centre la chapelle archiépiscopale (Ve S)
au dessus de l'autel la Madonna del sudore, image "miraculeuse" qui aurait sué du sang après avoir été frappé d'un coup de couteau, par un soldat ivre
La peinture de la coupole, (chapelle de la vierge de la sueur) représente la Vierge en gloire parmi les chœurs des anges; l'œuvre de Giovanni Battista Barbiani (première moitié du XVIIIe siècle ),
la tombe du bienheureux Rinaldo; sarcophage de marbre antique Grecque daté entre 420 et 430. dans lequel fut inhumé l'archevêque de Ravenne Rinaldo de Concorezzo, décédé en 1321
La Chapelle Archiépiscopale
très proche de la cathédrale, La chapelle archiépiscopale est un élément paléochrétien du palais épiscopal. Elle est connue pour son ensemble de mosaïques du VIe siècle
voûte d'arêtes de la chapelle sur fond d'or. médaillon au centre portant les lettres grecques iota et Chi ( I et X), soutenu par les 4 anges, entre les anges : les 4 évangélistes
Le baptistère des Orthodoxes
Le baptistère des Orthodoxes ou Baptistère de Néon,est le plus ancien édifice de la ville.
Ce nom le distingue du baptistère des Ariens.
Cet édifice paléochrétien est connu pour avoir conservé la plus grande partie de son décor intérieur datant du Ve siècle (Bas Empire romain), dont des marqueteries de marbres (opus sectile), des stucs, des fresques, mais surtout un superbe ensemble de mosaïques.
Le Mausolée de Galla Placidia
Le mausolée de Galla Placidia est un monument de style byzantin construit dans la première moitié du Ve siècle.
Ce monument a une notoriété mondiale en raison de ses somptueuses mosaïques, qui sont les plus anciennes conservées dans cette ville et qui marquent la transition entre l'art paléochrétien et l'art byzantin.
Le mausolée est un petit bâtiment simple et modeste, de 12,75 × 10,25 m, construit en forme de croix latine.
Galla Placidia née en 388 à Thessalonique et morte le 27 novembre 450 à Rome, est une impératrice romaine, fille de l'empereur Théodose Ier (règne : 379-395), épouse du roi wisigoth Athaulf, puis de l'empereur romain d'Occident Constance III (règne : février-septembre 421). Elle joue un rôle politique durant les années 410 à 440, à une époque où le pouvoir impérial est affaibli.
La basilique Saint-Vital
La basilique Saint-Vital (Basilica di San Vitale) est l'un des monuments les plus représentatifs de l'architecture et de l'art byzantins en Europe occidentale. Connue pour son ensemble de mosaïques du vie siècle, elle est inscrite, avec d'autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Sa construction fut commencée par l'évêque Ecclesius en 526, et terminée en 547 par le vingt-septième évêque de Ravenne, Maximien, pendant la période de l'exarchat. L'édifice combine des éléments architecturaux romains (le dôme, la forme des portails, les tours) avec des éléments byzantins (l'abside polygonale, les chapiteaux, la construction en briquettes, etc.). L'église est d'une importance majeure, car elle est la seule à dater de la période justinienne, et à n'avoir pratiquement subi aucune transformation jusqu'à nos jours.
Arc triomphal marquant l'entrée de la chapelle, comprenant des médaillons avec Jésus et les apôtres.
La basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf
La basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf (Sant'Apollinare Nuovo), fut construite au début du VIe siècle par Théodoric le Grand, à proximité de son palais, à l'origine pour le culte arien.
Elle est connue pour son ensemble de mosaïques du vie siècle.
L’arianisme est un courant de pensée théologique des débuts du christianisme, dû à Arius, théologien alexandrin au début du IVe siècle, et dont le point central concerne les positions respectives des concepts de « Dieu le père » et « son fils Jésus ». La pensée de l'arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d'abord humain, mais un humain disposant d'une part de divinité.
Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325, rejeta l'arianisme. Celui-ci fut dès lors qualifié d'hérésie par les chrétiens trinitaires,
L' église Santa Maria Maggiore
La construction de l'église Santa Maria Maggiore a commencé en 521 à la demande de l' évêque de Ravenne Ecclesio et s'est terminée en 534, date de la consécration de l'église.
Entre le neuvième et le dixième siècle , le clocher cylindrique a été construit .
Le bâtiment, de style paléochrétien avec un plan central , a connu un effondrement en 1671 . La reconstruction a été confiée à l' architecte Pietro Grossi qui a préféré un plan de basilique à trois nefs au plan central d'origine
La Madonna dei Tumori / Madonne des tumeurs ... ancienne fresque du XVIIe, récupérée et entourée de stuc
La basilique Saint-François
L'actuelle basilique Saint-François est bâtie sur les restes d'une église plus ancienne construite vers l'an 450
Entre la seconde moitié du IXe et le XIe siècle, l'édifice du Ve siècle est démoli et remplacé par une église plus grande flanquée d'un campanile. En 1261, la nouvelle église appelée San Pietro Maggiore, passe à l'ordre franciscain et dédiée à saint François d'Assise.
En 1321, les funérailles de Dante Alighieri y sont célébrées.
Une double volée d'escaliers mène à la crypte (Xe siècle).
Son entrée est constitué par une fenêtre à arc qui se trouve sous le « sarcophage de Neone ».
La crypte comporte trois nefs et est couverte par une voûte d'arête soutenue par quatre petites colonnes à chapiteaux géométriques.
Le pavement conserve d'anciens mosaïques qui ont été restaurés en 1977 ; une inscription rappelle sa destination originale en tant que salle de sépulcre de l'évêque Neone.
La crypte, qui est située en dessous du niveau de la mer, est envahie par l'eau de la nappe phréatique, lui donnant l'aspect d'un bassin ; dedans évoluent des poissons rouges.
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